La race Rouge-Pie de l’Est est issue originellement des bovins des plaines européennes dont la sélection en deux noyaux selon la couleur s’est opérée au cours du 19ième siècle.
Lors du 20ième siècle les différentes races se sont officiellement crées au départ de ces populations, en fonction de leurs spécificités phénotypiques et géographiques. Si dans sa première moitié du siècle les différentes races européennes étaient de type mixte (production de lait et de viande), par la suite une spécialisation s’est opérée, qui a vu la création de la race Holstein, leader incontestée aujourd’hui des races laitières. Celle-ci a ainsi supplanté, tant en rouge qu’en noir, la plus grande partie des races locales de type mixte, en particulier en Belgique.
Figure 1 : Historique des races bovines issues des bovins des plaines européennes (source : Gembloux Agro-Bio Tech).
Seules quelques races mixtes de robe rouge issues de cette population des plaines se sont maintenues en Europe, avec la Pie-Rouge des Plaines en France, la MRY en Hollande, la Rotbunte DN en Allemagne et la Pie-Rouge mixte de Belgique. La Pie-Rouge Française aujourd’hui est devenue une race plus laitière, avec des infusions de sang Holstein. La MRY comme la Rotbunte DN sont restées de vraies races mixtes, en limitant fortement le recours au sang Holstein.
La Pie-Rouge mixte de la Belgique a été séparée elle en deux races : la Campinoise en Flandres, et la Rouge-Pie de l’Est de la Belgique en Wallonie. Ces deux races ont également limité au maximum, voire totalement, l’infusion de sang Holstein. Cependant ces éleveurs étant demeurés en dehors de toute structure d’élevage, aucune information généalogique n’était disponible pour confirmer ces informations sur la race Rouge-Pie de l’Est de la Belgique.
Ceci a changé en 2014 avec le démarrage d’un projet d’étude et de relance de la race soutenu par la Wallonie. Suite aux études de caractérisation génétique de la race menées au cours de ce projet, la race Rouge-Pie de l’Est de la Belgique est ainsi réapparue officiellement dans les registres d’élevage début 2015.
